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Le cœur de la Lorraine : entre capitales, nature et découvertes inattendues

Le cœur de la Lorraine : entre capitales, nature et découvertes inattendues

Ah, la Lorraine ! Ma région. Dès que je dis d’où je viens, j’ai souvent droit à deux questions. La première, c’est sur la météo (je vous rassure, le soleil daigne nous rendre visite). La seconde, c’est toujours la même : « C’est sympa, mais vous êtes loin de tout, non ? C’est quoi les grandes villes à côté ? Et la mer… vous oubliez ? »

Loin de tout ? Laissez-moi rire. Nous sommes au cœur de l’Europe ! Et pour la mer, on a nos propres astuces. Alors, installez-vous, prenez une gorgée de mirabelle (avec modération), je vous emmène faire un tour du propriétaire.

Pour faire simple, les villes principales au cœur de la Lorraine sont le duo inséparable Nancy et Metz, suivies de près par Épinal et Bar-le-Duc, tandis que la mer la plus proche est la Mer du Nord, en Belgique, à environ 500 kilomètres.

Mais résumer la Lorraine à ça, ce serait comme dire que la quiche n’est qu’une tarte aux œufs. Un sacrilège ! La réalité est bien plus riche, plus complexe et infiniment plus surprenante. Suivez le guide, je vous dévoile les secrets de mon coin de pays.

Le cœur battant de la Lorraine : le duel amical des capitales

Le cœur battant de la Lorraine : le duel amical des capitales

En Lorraine, on a un peu une rivalité historique, une sorte de « Classico » régional entre Nancy et Metz. Choisir son camp, c’est presque une seconde nature. L’une est ducale, élégante, très « française ». L’autre est impériale, millénaire, avec des airs germaniques. Elles ne sont qu’à 60 km l’une de l’autre, mais représentent deux facettes bien distinctes de notre identité.

Nancy, la belle ducale

Quand je pense à Nancy, je pense à l’élégance. C’est la ville de la Place Stanislas, ce joyau du XVIIIe siècle classé à l’UNESCO, qui vous éblouit littéralement, de jour comme de nuit. Flâner sous ses arcades dorées, c’est un peu toucher du doigt la grandeur du duché de Lorraine.

Mais Nancy ne se résume pas à sa place. C’est aussi la capitale mondiale de l’Art Nouveau. Il faut se perdre dans le quartier Saurupt ou près du parc Sainte-Marie pour admirer les villas aux courbes végétales imaginées par l’École de Nancy. C’est une ville qui se découvre le nez en l’air.

Mes petits plaisirs nancéiens ?

  • Croquer dans un macaron des sœurs, une recette ancestrale et secrète.
  • Visiter le Musée des Beaux-Arts, juste sur la Place Stan’.
  • Boire un verre dans la vieille ville, rue de la Primatiale, à l’ambiance si particulière.

Nancy, c’est la classe, la finesse, un art de vivre qui a traversé les siècles.

Metz, la millénaire surprenante

Ah, Metz… ma belle Metz. Si Nancy est un salon à ciel ouvert, Metz est un livre d’histoire dont les pages se tournent à chaque coin de rue. Trois mille ans d’histoire, ça vous pose une ville. Romaine, mérovingienne, capitale d’Austrasie, puis ville libre du Saint-Empire Romain Germanique, française, allemande, puis de nouveau française… Ce passé tumultueux lui a forgé un caractère unique.

L’incontournable, c’est la cathédrale Saint-Étienne. On l’appelle la « Lanterne du Bon Dieu » pour ses 6 500 m² de vitraux. Entrer à l’intérieur, c’est se sentir tout petit face à cette immensité de lumière et de pierre. J’y vais régulièrement, et la magie opère à chaque fois.

Puis il y a le quartier impérial allemand, autour de la gare, avec son architecture massive et ostentatoire qui contraste tellement avec le charme des ruelles médiévales du centre. Et pour la touche de modernité, le Centre Pompidou-Metz, avec son toit audacieux, est venu secouer le paysage culturel.

Pour moi, Metz, c’est ça : une ville de contrastes. On passe d’une ruelle sombre du Moyen Âge à une place ensoleillée au bord de la Moselle, d’une cathédrale gothique à un musée ultra-contemporain. Elle ne se livre pas facilement, il faut prendre le temps de la parcourir.

Au-delà du duo : les pépites lorraines qui valent le détour

Limiter la Lorraine à Nancy et Metz serait une grave erreur. Chaque département a sa préfecture, chaque ville son histoire. Ce sont des lieux qui racontent une autre Lorraine, plus intime, plus spécialisée, mais tout aussi attachante.

Épinal, l’cité de l’Image

Dans les Vosges, Épinal est indissociable de son imagerie. Les fameuses « Images d’Épinal » y sont nées et continuent d’être produites. Visiter l’Imagerie est un voyage fascinant dans le temps. La ville elle-même est très agréable, traversée par une Moselle encore jeune et impétueuse. C’est la porte d’entrée du massif vosgien, un avant-goût de nature et de grand air.

Verdun, le devoir de mémoire

On ne va pas à Verdun par hasard. C’est une ville dont le nom résonne dans le monde entier, synonyme de l’une des batailles les plus terribles de l’histoire humaine. La visite des champs de bataille, de l’Ossuaire de Douaumont ou du Mémorial de Verdun est une expérience poignante, nécessaire. La ville a su se reconstruire et offre aujourd’hui un visage paisible, mais le poids de l’histoire y est palpable. C’est une visite qui marque et qui change un homme.

Thionville, la fille du fer

Située dans le nord de la Moselle, Thionville est au cœur du « Pays des Trois Frontières » (France, Luxembourg, Allemagne). Son histoire est liée à la sidérurgie, ce qui lui a valu une réputation de ville ouvrière. Aujourd’hui, elle se transforme, profitant de sa proximité avec le Luxembourg. C’est une ville dynamique avec un joli centre-ville et des berges de Moselle aménagées.

Pour y voir plus clair, j’ai préparé un petit tableau récapitulatif de ces villes et de quelques autres qui méritent votre attention.

Ville Département La spécialité / Le truc en plus Pourquoi y aller ?
Bar-le-Duc Meuse La confiture de groseilles épépinées à la plume d’oie Pour son incroyable quartier Renaissance, la « Ville Haute »
Lunéville Meurthe-et-Moselle Son château, le « Versailles Lorrain » Pour une plongée dans le faste du siècle des Lumières
Saint-Dié-des-Vosges Vosges Le baptême de l’Amérique ! Pour l’histoire (c’est ici qu’une carte a nommé le nouveau continent « America ») et l’architecture de Le Corbusier
Forbach Moselle Son passé minier Pour découvrir le patrimoine industriel et sa proximité avec l’Allemagne (Sarrebruck est à 15 min)

L’appel du grand air : nos mers intérieures et montagnes

L'appel du grand air : nos mers intérieures et montagnes

Vous pensiez que j’allais oublier la nature ? En Lorraine, quand le besoin de vert et d’eau se fait sentir, on n’a pas besoin d’aller bien loin. On a nos propres stations, nos propres lacs. C’est notre Côte d’Azur à nous, les sapins en plus.

Gérardmer, la Perle des Vosges

Gérardmer (prononcez « Gérardmé »), c’est notre station balnéaire de montagne. L’été, on se baigne dans son lac naturel, on fait du pédalo, on randonne. L’hiver, on chausse les skis et on dévale les pistes. C’est un lieu vibrant toute l’année, célèbre pour sa Fête des Jonquilles au printemps. Pour un Lorrain, un week-end à « Gégé », c’est un classique indémodable.

La Bresse, l’aventure à portée de main

Voisine de Gérardmer, La Bresse a une image un peu plus « sportive » et sauvage. C’est le plus grand domaine skiable du massif des Vosges. L’été, c’est le paradis des randonneurs, des VTTistes et des amateurs de sensations fortes avec son Fantasticable (une tyrolienne géante).

Vittel et Amnéville, les villes d’eau

On a aussi une autre approche de l’eau. Vittel, connue dans le monde entier pour sa bouteille bleue, est une ville thermale historique, avec son parc magnifique et ses thermes. C’est le calme et la volupté.
À l’opposé, il y a Amnéville, en Moselle. Un cas d’école de la reconversion industrielle. Sur un ancien site sidérurgique, on a créé un pôle de loisirs unique : un zoo, un aquarium, un casino, des thermes (Thermapolis), et même… une piste de ski intérieure, le Snowhall ! C’est un peu notre Las Vegas lorrain, le clinquant en moins.

Et la mer, la vraie ? Le grand pèlerinage du Lorrain

Bon, j’ai assez tourné autour du pot. Nos lacs, c’est super, mais ça ne remplace pas l’odeur de l’iode, le bruit des vagues et le sable qui colle partout. Alors, où va le Lorrain quand il a une envie irrépressible de fruits de mer et de châteaux de sable ?

La réponse est simple : on met le cap au nord !

La mer la plus proche de la Lorraine, c’est la Mer du Nord. Il faut compter un bon trajet en voiture, mais c’est une expédition qui fait partie de nos traditions.

Direction la Belgique : Ostende et la côte belge

Depuis Metz ou Nancy, la destination la plus rapide est la côte belge. En environ 4h30 à 5h de route (si le trafic luxembourgeois est clément), on arrive à Ostende, La Panne ou Knokke-Heist. On quitte les forêts de sapins pour un paysage de dunes et de digues.

Ce n’est pas la Méditerranée. L’eau est… vivifiante, dirons-nous. Le vent est souvent de la partie. Mais c’est ça qui fait son charme ! On y va pour :

  1. Manger une gaufre de Liège chaude sur la digue.
  2. Déguster un cornet de frites avec une sauce improbable (l’andalouse a ma préférence).
  3. Faire du « cuistax » (ces improbables voiturettes à pédales) en famille.
  4. Boire une bonne bière belge face à la mer grise.

C’est un dépaysement total, une bouffée d’air frais qui fait un bien fou.

Alternative française : la Côte d’Opale

Si l’on préfère rester en France, il faut pousser un peu plus loin, vers la Côte d’Opale dans les Hauts-de-France. On parle plutôt de 5h30 à 6h de route. Mais on est récompensé par les paysages grandioses du Cap Blanc-Nez et du Cap Gris-Nez, les immenses plages de sable fin de Berck ou du Touquet. C’est une autre ambiance, peut-être plus sauvage et authentique.

Alors, la Lorraine, isolée ? Loin de là !

J’espère que ce petit voyage vous a convaincu. Non, la Lorraine n’est pas « loin de tout ». Elle est au cœur d’une région incroyablement riche et diverse. On a des villes au patrimoine exceptionnel comme Wikipédia

vous le confirmera, des pépites historiques, des poumons verts dans les Vosges et un accès finalement assez simple à la mer pour les week-ends prolongés.

Être Lorrain, c’est savoir apprécier la beauté d’une place ducale, le mystère d’une cathédrale gothique, le calme d’un lac de montagne et le plaisir simple d’une frite-fricadelle sur une plage belge. C’est un art de vivre, un équilibre entre un enracinement profond dans notre histoire et une ouverture sur les voisins européens. Pour découvrir toutes ces facettes, des sites comme

LorraineAUcoeur

sont une mine d’or.

Alors, la prochaine fois que vous croiserez un Lorrain, ne lui parlez pas de la pluie et du beau temps. Demandez-lui plutôt de vous raconter sa ville, son lac préféré ou sa dernière escapade à la mer. Vous pourriez être surpris. Et qui sait, peut-être aurez-vous envie de venir vérifier par vous-même ? On vous accueillera avec le sourire. Et probablement un morceau de quiche.

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