03 83 52 46 03 — mairie.crantenoy@gmail.com — Horaires d’ouverture de la mairie : Le mardi de 9h30 à 16h45

Saint Nicolas et le 6 décembre : Histoire, mémoire et curiosités du calendrier

Alors, on se pose des questions existentielles sur le calendrier ? J’adore ça. C’est le genre de curiosité qui ouvre des portes inattendues sur l’histoire, les traditions et même la nature humaine. La question est simple, mais la réponse est un véritable voyage.

Le 340e jour de l’année du calendrier grégorien est le 6 décembre.

Voilà, c’est dit. Mais s’arrêter là serait comme lire uniquement le titre d’un livre fascinant. Ce 6 décembre, ce n’est pas juste une case à cocher avant que l’année ne tire sa révérence, 25 jours plus tard. Non, c’est une journée chargée, une date qui résonne de mille échos à travers les siècles. Laissez-moi vous emmener dans les coulisses de ce simple numéro.

Saint Nicolas : Le véritable héros du 6 décembre

Saint Nicolas : Le véritable héros du 6 décembre

Quand on pense au 6 décembre, surtout dans l’Est de la France, en Belgique ou aux Pays-Bas, un visage barbu et bienveillant s’impose immédiatement. Non, pas encore le Père Noël, mais son ancêtre direct, le grand Saint Nicolas.

Ce personnage n’est pas une pure invention. Il s’inspire d’un homme bien réel : Nicolas de Myre. Imaginez un peu. Nous sommes en Lycie, une province de l’Empire romain (l’actuelle Turquie), aux alentours de l’an 270. C’est là que naît notre Nicolas. Devenu évêque de Myre, il se forge une réputation d’homme d’une générosité sans faille et d’un protecteur acharné des plus faibles, en particulier des enfants. Il aurait vécu jusqu’en 343, une vie longue et pleine, dédiée aux autres.

Sa légende la plus célèbre ? Ah, celle-là me donne toujours des frissons. Elle est un peu macabre, je vous préviens.

L’histoire raconte que trois jeunes enfants, s’étant perdus sur le chemin du retour, frappèrent à la porte d’un boucher. L’homme, peu recommandable, les tua, les découpa en morceaux et les mit au saloir pour en faire du petit salé. Sept ans plus tard, Saint Nicolas, passant par là, frappa à la porte du même boucher. Il lui demanda du petit salé. Le boucher, pris de panique, comprit qu’il était démasqué. Nicolas étendit alors trois doigts au-dessus du saloir et… les enfants en sortirent, bien vivants et souriants.

Cette histoire, bien que terrible, a scellé son statut de protecteur des enfants. C’est pourquoi, le 6 décembre, jour de sa fête, il ne vient pas seul. Il est accompagné du Père Fouettard (ou Hans Trapp en Alsace), allégorie du boucher repentant, qui se charge de distribuer des réprimandes (et parfois des coups de martinet symboliques) aux enfants qui n’ont pas été sages.

Aujourd’hui, la tradition perdure avec gourmandise :

  • Les enfants sages reçoivent des mandarines, du pain d’épices (parfois à l’effigie du saint) et des chocolats.
  • En Alsace et en Lorraine, on déguste des « mannele » ou « Jean-Bonhomme », de délicieuses brioches en forme de petit bonhomme.
  • Les défilés et les processions animent les villes, rappelant l’arrivée de l’évêque bienfaiteur.

C’est fascinant de voir comment un évêque du IVe siècle est devenu l’inspiration principale du Père Noël que le monde entier connaît. Les colons hollandais, en important la tradition de Sinterklaas à la Nouvelle-Amsterdam (futur New York), ont planté la graine qui a germé pour devenir Santa Claus. Le 6 décembre est donc bien plus qu’une date ; c’est la racine d’un mythe mondial.

Le 6 décembre : une mosaïque d’événements mondiaux

Mais mon esprit de spécialiste SEO ne peut s’empêcher de creuser plus loin. Si Saint Nicolas est la « tête d’affiche » du 6 décembre, que s’est-il passé d’autre ce jour-là ? Vous seriez surpris de la densité historique de cette date.

Accrochez-vous, on remonte le temps à toute vitesse.

Des pas de géant pour la liberté

Le 6 décembre 1865, une page cruciale de l’histoire américaine se tourne. Le 13e amendement de la Constitution des États-Unis est officiellement ratifié. Sa portée est immense : il abolit l’esclavage et la servitude involontaire sur tout le territoire. Ce n’est pas la fin du combat pour les droits civiques, loin de là, mais c’est une victoire fondamentale, un jalon essentiel pour la liberté humaine. Chaque 6 décembre porte en lui le souvenir de cette avancée majeure.

La naissance d’une nation

Un peu plus tard, en 1917, le 6 décembre devient un jour de fête nationale pour un autre pays. La Finlande, après des siècles de domination suédoise puis russe, déclare son indépendance. Imaginez la joie, l’espoir et l’incertitude de ce moment. C’est le début d’une nouvelle ère pour le peuple finlandais, qui célèbre chaque année cette date avec une fierté immense.

Un jour de mémoire et de deuil

Un jour de mémoire et de deuil

Malheureusement, l’histoire n’est pas toujours faite de célébrations. Le 6 décembre 1989, une tragédie frappe Montréal, au Canada. Un homme armé entre à l’École Polytechnique et tue quatorze femmes, en blessant quatorze autres personnes, dans un acte de violence antiféministe. Ce jour est devenu la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes au Canada. Une date sombre, qui nous rappelle que le combat pour l’égalité et le respect est constant.

C’est ça, la complexité d’une journée. Elle peut être à la fois la célébration d’un saint folklorique, la commémoration d’une libération et le souvenir d’une tragédie.

Quand un chiffre en appelle un autre : du 340e au 240e jour

Mon cerveau fonctionne par associations d’idées un peu étranges. En pensant au « 340e » jour, une autre centaine m’est venue à l’esprit : le 240e jour de l’année. C’est plus fort que moi. Alors, qui est-il, ce 240e jour ?

Il s’agit du 28 août.

Et là encore, quelle journée ! Le 28 août 1963, devant le Lincoln Memorial à Washington D.C., Martin Luther King Jr. prononce son discours légendaire, « I Have a Dream ». Plus de 250 000 personnes sont là pour l’écouter. Ce discours est devenu un symbole universel de la lutte pour l’égalité et la justice. Un moment où les mots ont changé le monde.

Mais le 28 août a aussi une saveur plus… fruitée. Pendant la Révolution française, le calendrier républicain a tenté de remplacer les noms de saints par des noms de plantes, d’animaux ou d’outils. Et le 28 août (ou 11 Fructidor, dans ce système) était officiellement le « jour de la Pastèque ». J’aime cette bizarrerie de l’histoire. On passe d’un discours qui a changé le destin d’une nation à une célébration officielle de la pastèque.

Pour y voir plus clair, comparons un peu ces deux journées :

Caractéristique Le 340e jour (6 décembre) Le 240e jour (28 août)
Saison Début de l’hiver, l’attente des fêtes Fin de l’été, la douceur des derniers jours chauds
Figure emblématique Saint Nicolas (tradition, folklore) Martin Luther King Jr. (histoire contemporaine, lutte sociale)
Ambiance Magie de l’enfance, gourmandise, commémoration Espoir, révolution sociale, nostalgie estivale
Le « petit plus » insolite Ancêtre direct du Père Noël Le jour officiel de la pastèque (calendrier républicain)

Chaque jour a sa propre personnalité, n’est-ce pas ? Une simple position dans l’année, et pourtant un univers de significations différentes.

Compter les jours jusqu’à l’extrême : Jeanne Calment

Toute cette discussion sur le décompte des jours me mène inévitablement à une question : qui a eu le plus de jours à compter ? Qui a vu passer le plus de 6 décembre et de 28 août ?

La réponse est française, et elle est légendaire.

Jeanne Calment.

Née à Arles en 1875 et décédée dans la même ville en 1997, elle a vécu 122 ans et 164 jours. C’est, à ce jour, le record de longévité humaine officiellement prouvé. Le 17 octobre 1995, elle a dépassé le précédent détenteur du record (un Japonais nommé Shigechiyo Izumi, dont l’âge a depuis été contesté) pour devenir la personne la plus âgée ayant jamais vécu.

Pensez à ce que cela signifie.

  1. Elle est née 14 ans avant la construction de la Tour Eiffel.
  2. Elle a connu deux guerres mondiales, l’invention de l’avion, de la télévision, de l’ordinateur et d’internet.
  3. Elle a rencontré Vincent van Gogh en 1888 dans la boutique de son père à Arles (elle l’avait trouvé « sale, mal habillé et désagréable »).
  4. Elle a commencé l’escrime à 85 ans et faisait encore du vélo à 100 ans.

Sa vie n’est pas seulement une prouesse statistique, c’est un témoignage vivant de l’histoire. Chaque jour de notre calendrier, elle l’a vécu plus de 120 fois. Elle est la preuve que le temps n’est pas qu’une succession de dates, mais une accumulation d’expériences, de souvenirs et d’adaptations. Son esprit vif et son humour jusqu’à la fin de sa vie sont une véritable leçon. Elle disait : « Je n’ai qu’une seule ride et je suis assise dessus ». Comment ne pas admirer une telle philosophie ?

Sa vie nous rappelle que derrière chaque jour qui passe, il y a des histoires personnelles, des millions de destins qui se croisent et se décroisent. Le 340e jour de l’année 1890 n’avait pas la même saveur que celui de 1990 pour elle.

Alors, le 340e jour, on en retient quoi ?

On a commencé avec une question simple : « Quel est le 340e jour de l’année ? ». Et nous voilà avec des histoires de saints, de révolutionnaires, de militants pour les droits civiques et de supercentenaires.

Ce que j’essaie de vous montrer, c’est que chaque date est un carrefour. C’est le point de rencontre entre le passé et le présent, entre la grande Histoire et nos petites histoires. Le 6 décembre n’est pas juste « le 6 décembre ». C’est la Saint-Nicolas, c’est la fin de l’esclavage aux États-Unis, c’est le jour de l’indépendance de la Finlande.

La prochaine fois que vous regarderez votre calendrier, ne vous contentez pas de voir un chiffre. Pensez à toutes les couches de temps, à toutes les vies, à tous les événements qui se cachent derrière. Chaque jour est une invitation à la curiosité. Et qui sait, peut-être que le jour où vous lisez ces lignes, quelqu’un, quelque part, est en train de faire quelque chose qui sera commémoré dans 100 ans. C’est ça, la magie du temps qui passe.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *